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Lore Everquest II (traduction)
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Songe
Mère Fouettard


Inscrit le: Jun 10, 2005
Messages: 3521
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PosterPosté le: Dim Jan 15, 2006 11:28 pm    Sujet du message: Lore Everquest II (traduction) Répondre en citant

Chapitre 1 : Le conseil des dieux
(traduction par Moonfire)

"Il n'y a qu'une solution : détruisons-les tous."

Les yeux brûlants de Rallos Zek allaient et venaient entre chacun des dieux, espérant que ses paroles en convaincraient davantage à rallier sa cause. Tous les dieux n'avaient pas été réunis ainsi depuis des temps immémoriaux, et il ne voulait pas rater cette occasion d'augmenter son influence.

"Je persiste à dire que cela serait exagéré," dit Tunare en secouant la tête. "Les mortels ont besoin de nos conseils, pas de notre colère. Nous devrions leur servir d'inspiration, et renforcer la spiritualité qu'ils portent en eux, pas l'éteindre."

"Vous parlez de vos précieux elfes ?" dit Rallos. "Ont-ils eu besoin de vos conseils quand leur avidité à détruit votre Plan, tuant tous vos serviteurs dans leur soif de pouvoir et d'or, attaquant même les incarnations de votre esprit comme si vous n'étiez qu'un porc qu'on égorge ?"

Elle grimaça et secoua la tête. "Ceci est le résultat de vos actions, Rallos. Ce n'est que lorsqu'ils ont pénétré les Plans de Pouvoir que leur méchanceté grandissante a cessé de vous amuser."

"Nous admettons tous que les mortels sont allé trop loin," les interrompit Brell, pressentant qu'il devait intervenir avant que la dispute ne dégénère. "Mais la solution n'est certainement pas de balayer toute notre oeuvre. Après tout, seules quelques races ont commis des offenses qui mériteraient de telles actions. Peut-être une élimination partielle vaut-elle mieux qu'une annihilation totale."

Solusek Ro secoua la tête.

"Je suis d'accord avec Rallos à ce sujet. Balayons-les tous, c'est le seul moyen."

"La solution est évidente," intervint Cazic-Thule. "Si on m'autorisait à étendre mon influence, les mortels ne seraient plus en position de nous défier. La peur les retiendrait, ainsi que cela aurait toujours dû être le cas."

Karana grimaça. "Riducule. Il a été prouvé que chacun d'entre nous peut être battu par les humains, s'il est seul. C'est en les sous-estimant que nous en sommes arrivés là, et que nous avons été forcés de devenir des alliés dans l'action, à défaut de partager les mêmes principes. Mais la solution doit pouvoir être acceptée par tous."

"Comment pouvez-vous être aveugles à ce point ?" grogna Rallos. "Comment pouvez-vous nier le fait que les mortels doivent payer pour leur insolence ?"

"Vous ne tenez pas compte de l'honneur qu'il y a en eux, dans leur coeur, " dit Mithaniel Marr. "Ils ont gagné le droit d'exister, d'accéder à la Grandeur."

"La Grandeur ?" ricana Innoruk. "Laissez-les s'occuper de leurs affaires et ils s'entre-dévoreront, pleins de jalousie et de haine. La solution n'est pas de les tuer tous, mais de nous effacer et de les laisser se déchirer."

"Nous n'avons pas suffisamment de temps pour ça," affirma Solusek Ro. "Les Demi-Plans sont déjà affaiblis - en fait, certains se sont tout simplement volatilisés, car notre pouvoir est devenu trop mince pour les maintenir en place. Nous devons rassembler nos forces et frapper tant que nous le pouvons."

Quellious les avait écoutés se quereller pendant ce qui semblait être une éternité. Bien que le temps n'avait pas d'emprise sur cet endroit, elle ne pouvait plus les écouter plus longtemps. Elle parla doucement, mais avec une aisance qui réduit les autres au silence.

"Je propose un compromis," dit-elle, son regard passant de l'un à l'autre. "Ce ne sera pas idéal, pour aucun d'entre nous, et cela ne sera pas sans risques. Mais je sens que c'est la seule façon d'atteindre nos objectifs et de rétablir la balance entre nous et les mortels."

Bristelbane tendit l'oreille : "Parlez, je vous en prie, car cette interminable discussion me rend fou, même moi."

Quellious continua. "Nous sommes tous d'accord sur le fait que les mortels ont acquis trop de pouvoir, mais il y a des solutions pour corriger cela sans violence. Il y a aussi un moyen pour nous de regagner notre puissance, bien que cela implique que nous devions abandonner notre influence sur ce monde pendant un certain temps. Mais si nous tombons tous d'accord, même ceux qui sont assis sur la grande roue du Pouvoir Elémentaire, alors cela pourrait tous nous sauver."

"Parlez, Déesse Tranquille," dit Xegony, brisant le silence. "Nous écouterons votre proposition."

Quellious acquiesça. "C'est par leur unité que les mortels sont devenus forts, au départ. La première chose que nous devrions faire est de briser cette unité..."

Quand Quellious eût terminé, Erollisi Marr acquiesça. "Ce serait un compromis tout à fait acceptable."

"Je suis d'accord," ajouta son frère jumeau.

"Cela m'est égal," grimaça Innoruuk, "car je crois tout de même que les mortels se détruiront les uns les autres, au bout du compte."

Brell se caressa pensivement le menton. "Je ferai ce que vous avez suggéré."

Celui Qui N'avait Pas De Visage haussa les épaules. "Cela me semble être une perte de temps, mais je suivrai les décisions de ce conseil."

Un par un, les autres dieux donnèrent leur accord, ou se contentèrent de hocher la tête, sans rien dire.

Quellious regarda Rallos Zek murmurer quelque chose à Solusek Ro. Le Prince des Flammes fit oui de la tête.

"Nous sommes d'accord," dit finalement le Dieu de la Guerre." "Quand cela doit-il commencer ?"

"Dans sept jours, selon le temps des mortels, nous agirons de concert. Cela sera-t-il suffisant pour préparer ce qui doit l'être ?"

"Oui," dit Solusek Ro froidement. Tunare acquiesça à contrecoeur.

"Nous sommes donc d'accord," dit le Tribunal d'une seule voix. "Le Conseil est suspendu."

Les dieux commencèrent à quitter les lieux, mais Quellious s'attardait. Elle remarqua que Rallos s'approchait de Cazic-Thule et commençait à lui murmurer quelque-chose, et vit que Solusek Ro faisait de même avec Brell.

Tunare se tenait debout à coté d'elle.

"Est-ce vraiment la seule solution ?"

"Je le crois," répondit doucement Quellious. "Mais je pense que nous devons rester sur nos gardes, car tous n'honoreront pas ce pacte de la façon la plus appropriée."

Karana s'approcha des deux déesses. "Je ressens de grandes craintes concernant cette affaire, et je devine que vous aussi."

"C'est exact," répondit Quellious. "Mais j'ai une autre proposition à vous faire à vous deux, afin de nous assurer que nos intérêts soient préservés."

Rallos Zek regarda avec dégoût les trois déesses quitter les lieux. Il marmonnait. "Ainsi, Quellious, vous avez vos alliés, et j'ai les miens. Mais votre faiblesse sera votre perte. Que le dernier acte commence."

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Chapitre 2 : L’appel de Tranquillité
(Traduction par moonfire)

Le vieil homme se tenait dans la cuisine de sa petite demeure et faisait face à la fenêtre. Il nettoyait la vaisselle de son souper en regardant les lueurs orangées du soir descendre doucement sur les Terres Communes. Il adorait le crépuscule et le calme qu’il insufflait au paysage – un plaisir rare depuis quelques temps. Freeport avait connu une croissance importante ces dernières années, et comme beaucoup de gens construisaient leurs maisons dans les environs, la tranquillité s’était faite rare.

Il termina sa vaisselle juste au moment où le soleil disparaissait derrière les collines. Ses os et ses articulations lui firent mal lorsqu’il s’assit près de la cheminée, fermant les yeux et laissant la chaleur l’envahir. Ainsi que ses maîtres de l’Ordre Cendré le lui avaient enseigné il y avait si longtemps, il fit le vide dans son esprit et commença à méditer.

Ses yeux s’ouvrirent lorsqu’il entendit frapper. Ces coups à la porte l’auraient fait sursauter s’ils n’avaient pas eu cette douceur, ce rythme étrange, presque comme un battement de cœur. Il se leva et alla vers le seuil, s’arrêtant un instant afin de se retrouver ses esprits. Même si les Terres Communes étaient beaucoup plus sûres ces temps-ci, cela n’aurait pas été la première fois qu’un brigand essayait de dévaliser un vieil homme apparemment sans défense. Il fit jouer les muscles de sa main et sourit. Oui, la magie était toujours là, bien présente, s’il en avait besoin. Il acquiesça en silence, et ouvrit la porte.

Le vieil homme se figea. Il la reconnut instantanément, bien qu’il ne l’ait jamais vue auparavant. Ce n’était qu’une petite fille, mais elle dégageait une telle lumière et une chaleur si intense qu’elle en occultait le feu dans la cheminée. Une impression de paix émanait d’elle, le touchant au plus profond. Les larmes envahirent ses yeux, et il déglutit péniblement, incapable de prononcer un seul mot.

Elle leva les yeux vers lui et eut un petit sourire. Sa voix était semblable à une mélodie douce.

« Bonjour, disciple. »

Il se rendit compte qu’il tremblait, en dépit de ce sentiment d’appartenance qui emplissait son être tout entier. Il s’agenouilla devant elle, sa voix semblable à un murmure.

« Est-il temps pour moi de partir ? Dois-je passer au-delà du voile et faire de Tranquillité ma dernière demeure ? »

Elle tendit la main et prit la sienne, son sourire l’inondant de chaleur. Elle secoua la tête.

« Non, disciple, l’heure de te reposer n’est pas encore venue. J’ai besoin de toi, maintenant plus que jamais. Lève-toi et marchons ensemble, car je ne dispose que peu de temps ici, et j’ai beaucoup de choses à te dire. »

Il lui obéit instantanément, et la suivit en dehors de la maison. La campagne, autour d’eux, était complètement immobile, brillant d’une lumière quasi- surnaturelle qui permettait au vieil homme de tout voir, de tout percevoir. Il inspira profondément et sentit l’odeur de toutes les fleurs d’un seul coup. Soudain, il se trouva idiot de ressentir un tel émerveillement. Comment pouvait-il douter que c’était grâce à elle ? Elle savait trouver la sérénité qui se cachait dans n’importe quel endroit.

Elle garda sa main dans la sienne tandis qu’ils marchaient. Sa voix était douce mais claire.

« Des temps troublés approchent, disciple. Nous sommes au seuil d’un grand changement, mais je ne sais s’il sera bon ou mauvais. Le futur est voilé, même pour moi. Bientôt, une tourmente s’abattra sur ces terres. Des évènements ont été mis en route et ne peuvent plus être arrêtés, et de sombres choses sont en route. Ma présence en ces lieux ne sera plus, et le tumulte et les armes prendront ma place. »

« Non, maîtresse, cela ne se peut, » supplia-t-il. « Norrath a besoin de votre lumière et de vos conseils. Et moi aussi, j’en ai tellement besoin… »

Elle secoua lentement la tête.

« Ces choses sont déjà écrites, et ne peuvent être changées. C’est pour cela que je suis venue à toi. Il est temps pour toi de réaliser ton destin, et d’aider le monde. Tu dois transmettre mon enseignement, et préparer cette terre aux périls qui la guettent. »

Il tomba à genoux devant elle et baissa la tête.

« Je suis à vos ordres, maîtresse. »

Elle posa les mains sur ses épaules et lui parla d’une voix pleine de bonté et de paix.

« Dans ce cas, lève-toi, disciple, et accepte ton destin. »

Il inspira profondément et se releva. La douleur dans ses articulations était partie, et sa vue semblait être devenue plus perçante. Les rides sur ses mains avaient disparu, et il sentait une force nouvelle jaillir en elles.

« Les voiles de l’age ont disparu. Que ton corps soit de nouveau jeune par ma force, aussi longtemps que tu me serviras. »

Il inclina la tête et parla d’une voix qui semblait différente.

« Merci, maîtresse. Quelle est ma tâche à présent ? »

« Tu sera mon porte-parole sur ces terres, disciple. Tu veilleras sur les préceptes de Tranquillité, et tu enseigneras mes principes quand le monde glissera vers le désespoir. Tu seras ma voix, car je dois à présent garder le silence. »

Il acquiesça.

« Je le ferai avec joie, et ce sera un honneur pour moi, maîtresse. Tout Norrath et le ciel au-dessus connaîtra vos préceptes. »

Elle resta silencieuse quelques moments, les yeux tournés vers la lune de Luclin qui brillait au-dessus d’eux. Son front se plissa légèrement.

« Il n’y a rien d’autre à dire, et le temps nous manque. Marche avec moi, Avatar de Tranquillité, et écoute mes paroles. »

Elle tendit la main et il la prit, marchant avec elle dans le soir calme. Alors que leurs pas les emmenaient toujours plus loin de son ancienne vie, il comprit enfin quelle était sa mission. C’était la fin et le commencement, une mort et une renaissance.

La nuit était calme et tranquille. Elle ne le resterait plus très longtemps.

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Chapitre 3 : L’attaque du Nexus
(Traduction par moonfire)

Ayenden venait de terminer ses emplettes au Bazar, et marchait en direction du Nexus. La foule habituelle des voyageurs s’y pressait, et Ayenden se dit qu’il devrait peut-être chercher des visages connus, des compagnons avec qui partir à l’aventure. Il aperçut une vieille connaissance qui se tenait sur la plateforme.

« Enkasha ! » dit-t-il. « Je ne m’attendais pas à te voir ici aujourd’hui. »

La grande Erudite au visage serein le vit et lui adressa un petit sourire. Ayenden savait que c’était le maximum d’émotions qu’elle laissait transparaître. Elle descendit les escaliers et le salua.

« Tu as raison, mon ami. Je suis en effet en retard pour le festival. J’explorais les Plans avec des membres de ma guilde, et cela m’a pris plus longtemps que prévu. Je vais me faire sermonner pour mon retard, voilà qui est certain. »

« Ce festival semble réellement être un moment important pour ceux de ton espèce, » dit Ayenden. « Es-tu sûre que je ne peux pas te convaincre de m’emmener avec toi, en tant qu’invité ? »

Enkasha leva les yeux au ciel et soupira, une mimique qu’Ayenden savait être plus un jeu qu’une véritable marque de mépris.

« Tu sais parfaitement que la célébration de l’anniversaire de la naissance d’Erud est pour nous un rituel sacré qui doit rester privé. Les étrangers n’y sont jamais admis. »

« Oui, tu me l’as déjà dit, » murmura Ayenden. « J’espère que tu me raconteras tout en détail, au moins. Je suis sûr que ce huitième centenaire sera une sacrée fête. Qui sait, l’un d’entre vous lâchera peut-être même une blague. »

Enkasha soupira à nouveau, mais un minuscule sourire trahit son amusement.

« Cela sera certainement un grand moment, mais pas pour les raisons que tu viens de dire. Mais rompons là cette diatribe, je dois voir le scion pour qu’il me téléporte à Odus. »

Alors qu’Ayenden allait répondre, son attention fut attirée par une étrange agitation sur la plateforme du Nexus. L’air lui-même semblait crépiter et cracher tandis qu’un vortex d’énergie commençait à tourbillonner.

« Par Tunare, qu’est-ce que c’est que ça ? »

Enkasha se retourna et regarda, les yeux plissés.

« Quelque chose est en train de se téléporter ici, » dit-elle.

Ayenden secoua lentement la tête : « Ce n’est pas un sort ordinaire. Quelqu’un est en train d’ouvrir un portail sur cet endroit, et dépense beaucoup d’énergie pour y arriver… »

Il murmura les premiers mots d’une incantation, les yeux rivés sur le vortex grandissant.

« Je pense que tu devrais partir voir ce scion tout de suite… »

« Certainement pas, » protesta Enkasha. « Qui d’autre protégerait un magicien aussi vieux et faible que toi ? »

Elle lança un sort et invoqua une créature incandescente, et ordonna à l’animal de se placer devant elle. Le tourbillon d’énergie sur la plateforme grandissait rapidement.

« Tu choisis un drôle de moment pour avoir de l’humour, très chère. Non pas que je t’en veux, mais j’insiste pour que tu… »

Ayenden eut un hoquet lorsque le portail s’ouvrit et se mit à déverser de gigantesques créatures noires.

« Des Daiku ! » cria-t-il, incrédule. « Recule, Enkasha ! »

Les soldats, énormes et vêtus de lourdes armures, s’extirpaient de l’ouverture, toutes armes dehors. Ils envahirent l’escalier, se dirigeant vers la foule qui s’était massée pour regarder, et commencèrent à attaquer.

« Mais que font-ils hors du Plan Tactique ? » cria Enkasha. Instinctivement, elle soutint la créature qu’elle avait invoquée et lui ordonna de s’avancer tandis qu’un soldat la chargeait. Le Nexus était à présent empli d’aventuriers venus du Bazar et de PortSombre [Shadowhaven], mais il y avait toujours plus de Daiku qui sortaient du portail.

« Ils sont trop nombreux ! » cria-t-elle. « On ne peut pas les arrêter ! »

« Laisse-moi te transférer ailleurs, Enkasha, » la supplia Ayenden. « On n’a plus le temps, ni pour les blagues ni pour l’honneur mal placé. »

« Non, je resterai et défendrai cet endroit, » le contredit-elle, soignant son animal tandis que celui-ci combattait un Daiku armé d’une épée. « Mais tu dois aller prévenir les autres. Nous avons besoin de renforts. »

« Je ne te laisserai pas ! » Des éclairs d’énergie s’échappaient de ses doigts pendant que toujours plus d’envahisseurs arrivaient du Plan.

« Lequel de nous deux fait preuve d’un honneur mal placé ? Tu dois y aller, maintenant. Je crois qu’autre chose va arriver par ce portail. »

Derrière les Daiku surgirent de grandes créatures dont les têtes semblaient faites de feu, tenant de larges armes enflammées par le pouvoir magique de leur maître.

« Par tous les dieux ! » siffla Ayenden. « Ce sont les serviteurs de Solusek Ro. Et on dirait qu’ils portent une sorte de gros diamant avec eux… »

Enkasha déversait toute son énergie dans l’animal qui se battait contre le Daiku.

« Tu ne dois plus attendre, » dit-elle. « Nous avons besoin d’aide, Ayenden. Pars, maintenant ! »

Il voulait désespérément rester à ses cotés, mais savait qu’elle avait raison. Ayenden lança son sort de portail, et attendit d’être emporté par lui.

« Je vais revenir vite. Tiens bon, mon amie ! »

Tandis que la réalité commençait à se dissoudre autour de lui, il vit un archer Daiku sur la plateforme mettre Enkasha en joue. Il essaya de crier pour la prévenir, mais avant qu’il ait pu émettre le moindre son, il fut emporté.


L’odeur habituelle de Faydark lui emplit les narines, remplaçant instantanément les effluves d’air enflammé qui envahissaient le Nexus quelques instants plus tôt. La téléportation était toujours légèrement déconcertante, mais cette nuit, elle l’était plus que jamais. Il fit demi-tour et courut le long des chemins qu’il avait appris à connaître par cœur depuis son enfance.

Enfin il aperçut les gardes postés devant la grande cité de Felwhite.

« Sonnez l’alarme ! » cria-t-il. « Le Nexus est attaqué ! »

Ayenden passa en courant devant les gens amassés autour de la porte ouverte et pénétra à l’intérieur. Il devait dire aux paladins de rassembler leurs forces. Il faudrait une légion entière de chevaliers pour repousser l’invasion.

Le capitaine de la garde s’avança vers le magicien, suivi par son lieutenant : « De quelle attaque parlez-vous ? Racontez-moi, vite. »

Ayenden raconta au capitaine ce qui était arrivé. Le capitaine réfléchit un instant aux paroles du magicien, puis se tourna vers son lieutenant. « Envoyez un message au roi pour lui annoncer ce qui est arrivé. Dites que nous allons avoir besoin de renforts. J’emmène un escadron entier avec moi pour repousser ces choses. »

Le lieutenant salua et s’élança dans le corridor. Le capitaine pointa du doigt vers les portes de la cité : « Retrouvez-moi dehors. Je dois rassembler nos forces, puis nous aurons besoin que vous nous emportiez au Nexus. »

Ayenden acquiesça, et courut dehors. Après ce qui lui sembla durer une éternité, le capitaine arriva avec sa garde, accompagné d’autres magiciens.

« Utilisez votre magie pour nous emporter jusqu’au Nexus, » ordonna le capitaine. Ayenden commença à incanter aussitôt, et, alors qu’il chantait, il sentit l’énergie si familière se rassembler autour de lui et de ses passagers. Mais soudainement le portail magique se dissout, et le sort fut rompu.

Ayenden jura, et recommença à incanter. Cette fois son pouvoir lui sembla moindre, malgré qu’il eût médité de longues minutes. Il regarda le capitaine, et secoua la tête.

Le capitaine se retourna vers ses magiciens. « Emmenez-nous, » ordonna-t-il. Ils commencèrent à incanter, mais leurs sorts échouèrent également.

« C’est incompréhensible, » dit l’un d’entre eux. Les autres paraissaient aussi étonnés que lui.

« Nous devons aller jusqu’aux spires. Là bas, le scion pourra nous emmener, » supplia Ayenden. Le capitaine acquiesça et ordonna à ses soldats de se mettre en marche.

Le trajet parut durer encore plus longtemps à Ayenden, mais finalement ils atteignirent les spires bordant la forêt. Il sut que quelque chose allait de travers avant même qu’ils n’arrivent. Le brouhaha habituel avait disparu, et le Scion se tenait seul au centre des spires.

« Qu’y a-t-il ? Que s’est-il passé ? » lui cria Ayenden. « Dites-le nous. »

Le scion regardait autour de lui, incrédule. « Ils sont morts, » dit-il doucement. « Les spires sont silencieuses. »

Ayenden se figea, la bouche ouverte. Il regarda le ciel, se sentant plus perdu qu’il ne l’avait jamais été. Il pensa à son amie, loin, si loin.

« Je suis désolé, Enkasha, » murmura-t-il face aux ténèbres de la nuit. « Je suis tellement désolé. »

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Chapitre 4 : La Renaissance
(Traduction par Ikalon)

Urduuk se leva, se sentant toujours pareil. Ou peut-être différent. Mais en aucun cas affaiblit.

Il se frotta les yeux et regarda autour de lui, il remarqua que Karna était entrain de faire le petit déjeuner. Il secoua sa tête massive, réfléchissant. " Pourquoi vivons nous comme cela ?" dit-il d'une voix sourde et forte.

"Quoi ? " grogna-t-elle en le regardant "Vivre comment ?"

Il reprit, " Cet endroit..." dit-il en se levant, puis renchérit " Ce n'est rien d'autre qu'une pile de rochers avec de vieux tapis sur le sol ! Pourtant nous n'avons eu cesse de vivre comme cela depuis des générations sans même y réfléchir d'avantage.
Ca ne te semble absolument pas bizarre ?"

Karna en avait le souffle coupé, outré elle répondit " Cet endroit est notre maison. Oggok a été comme cela toute notre vie. Je ne comprend absolument pas ton...changement d'attitude."

"De l'insatisfaction, tu veux dire ? Karna, tu ne le ressens pas ? Ce sentiment qui monte en toi ?... C'est comme si je revenais d'un long voyage dans le brouillard et qu'une fois sorti je voyais avec claireté pour la première fois. Nous sommes une race de seigneurs. Il y a longtemps nous avons régnés sur tout Norrath ! Nous avions tout dans le creux de notre main...
Et pourtant, depuis des centaines d'années notre peuple a vécu dans une cité ressemblant plus a un tas de cailloux et de vignes pourries plutôt qu'a autres chose. Ca ne te semble toujours pas ridicule ? Cela ne te semble pas absurde ?"

Elle laissa entrevoir ses dents puis secoua doucement la tête. " Ma tête...c'est trop flou, trop étouffant, Urduuk. Ca me fait peur. Je sais de quoi tu parles pourtant...
C'est comme si je nageais péniblement dans des eaux profondes. J'aimerai pouvoir courir, mais je ne peux tout simplement pas."

Urduuk enroula son énorme bras autour d'elle puis l'étreignit avec douceur.
"Je suis désolé mon amour, je ne voulais pas te rendre triste. Mais je peux le sentir, en moi et dans les autres de notre peuple. Je peux pratiquement l'entendre à la façon dont nous parlons. Quelques chose change en nous, Karna, et nous ne serons bientôt plus ce que nous avons été ces derniers siècles...

"Je pense comme toi, Urduuk", répondit elle, fébrilement. Elle lui rendit son étreinte, car c'était la seule chose qui pouvait l'a consolé à ce moment précis.

Il posa un baiser sur le front de sa compagne. " Assez d'extravagances pour le moment. Qu'a tu préparé pour le petit déjeuner?" sourit-il.

" Pathétique ! " marmonna-t-il a lui même, aigri. Puis, se retournant vers le vieil homme, " Etes vous sur qu'ils soient tous la ?"

L'ogre aux crêtes grisonnantes secoua péniblement la tête. " Je vous l'ai déjà dis deux fois. Nous n'avons tout simplement gardé que très peu de preuves manuscrites de notre histoire, jeune homme. Ces tablettes et parchemins ont été les seuls et unique écrits, laissé par nos shamans, racontant notre aventure de ces derniers siècles.

" Ridicule ! " se relevant d'un bond alors que le vieil homme s'asseyait. " C'est comme si toute notre civilisation avait vécu dans la stupeur depuis des centaines d'années.
Des histoire ont bien été passés de génération en génération, mais ce n'est que de l'oral, il y a tellement peu de preuve écrites. Et ne parlons pas de ces reliques de la bibliothèque, pure dérision ! Même ces Froglocks maudits ont plus de livres que nous." Urduuk projeta les parchemins et les tablettes par terre avec violence et serra son poing avec colère.

" Qui a-t-il, mon jeune ami ? " Le vieil ogre lui demanda, "Avez vous trouver les réponses que vous cherchiez ? "

"Malheureusement, vieil homme, je pense que je l'ai trouvé." Il se rassis puis leva les yeux. "Du moins, la seule réponse qu'il y avait à trouver..." Il se releva puis sortit de la librairie, ses pieds écrasant violement les pierres déchaussées de la route.

" Fais attention à ton vocabulaire en face de ton Chef de Clan, Urduuk. Mes paroles font offices de lois ici, à Oggok."

Urduuk resta muet quelques secondes puis continua. " Je ne veux point vous faire offense, seigneur Orrek. Je voulait simplement suggérer l'idée qu'il pourrait y avoir une meilleure approche à adopter."

" Mon plan est parfait. Nous allons étendre nos terres cultivables et nourrir nos animaux.
Nous allons renforcer nos avant-postes dans Feerrott et s'assurer que nos frontières sont bien gardées et sans dangers. Oggok deviendra prospère sous ma coupe. "

" Nous ne pouvons nous contenter de survivre ! Nous ne sommes pas une race de fermiers, Orrek. Nous sommes une race de guerriers et de rois. Norrath a connu notre domination il y a longtemps, et elle doit de nouveau la ressentir. Mais nous n’approcherons jamais de cette gloire si nous restons de simple et stupide fermiers !"

" Le ton de ta voix m'offense grandement, Urduuk ! Dis juste une autre parole comme celle ci et je te fais enchaîner avant l'assemblée."

" Assemblée ? Vous plaisantez ? Regardez autour de vous ! " Dit-il en montrant du doigt la foule les encerclant dans une petite place. " Le centre de notre ville n'est juste qu'un ramassis de vieilles pierre cassées et de marres fétides. Comment cela peut vous suffire ?" Il regarda les autres citoyens, les regards haineux.
" Comment cela peut suffire a n'importe quel d'entre vous ?" un léger grondement s'éleva de la part de nombreux ogres, en accord avec les paroles d'Urduuk.

Les Chef de Clan sentit le vent tourné et les grondements autour de lui. " S'en est assez ! Je dirige cette ville, et c'est moi qui détermine ce qui est bon ou non pour elle. Cette réunion est finie ! "

" Non ! " gronda Urduuk. " Le moment est arrivé pour nous d'avoir le courage d'accepter notre destinée. "

" Voici enfin les mots que j'attendais. " déclara une voix profonde est froide, " J'attendais que l'un d'entre vous parle véritablement. "

Urduuk se retourna brusquement et sursauta, comme tout les ogres de la foule. Elle était sortie de nul part, une créature massive se tenait la, deux fois plus grande que n'importe quel ogre, épaisse et imposante. Elle était revêtue d'une sombre armure métallique qui semblait rayonnait de puissance. Un casque a cornes orné sa tête, juste au dessus de ses yeux flamboyant. Elle avait la forme d'un ogre mais ça n'en était pas un, c'était plus que cela, une créature de pouvoir, de terreur...et de mort.

Urduuk sembla hypnotisé pendant un moment, puis chuchota une question, comme un murmure. " Seigneur...Seigneur Rallos ? "

" Non," répondit la voix, qui sembla se répercuté comme un écho sur les mur de la petite place. " Je ne suis pas votre créateur, juste celui qui est resté dans l'ombre pour continuer son oeuvre et sa volonté. Je suis la Main de Zek pendant son absence. Et je serai celui qui vous guidera de nouveau vers la domination du tout Norrath. "

Urduuk regarda le chef du clan, qui restait paralysé et terrifié. Il ricana puis se retourna vers la sombre silhouette. " Avatar de la Guerre, Emissaire de notre Créateur, nous vivrons et mourrons sous tes ordres. Dis nous ce que nous devons faire, et nous exécuterons tes volontés. "

Un instant, un sourire noir sembla apparaître a l'endroit ou devait se trouver la bouche de la créature d'outre monde. " Vous allez construire. Vous ne perdrez plus de temps à faire pousser de blé ou cuire du pain. Vous prendrez ce dont vous avez besoin chez les autres et vous rebâtirez cette cité faites pour des rois.
Vous approfondirez votre connaissance et vous réapprendrez les Arts Sombres que vous avez oublier il y a déjà trop longtemps. Vous constituerez une nouvelle Armée Rallosiane qui conquerra le monde et qui fera définitivement disparaître les enfants des soi-disant autres Dieux.
C'est votre destinée, fils de Zek. Allez vous enfin l'accepter, ou continuerez vous a vagabonder dans la jungle entre les lézards et les crapauds ?"

Urduuk fit un pas en avant et se tenta debout devant l'avatar." Nous accepterons notre destinée. Nous allons construire une nouvelle cité de Rallos qui sera plus grande et plus belle que n'importe quelle autre cité sur Norrath. Un a un, les terres de ceux qui dénieront se mettre en travers de notre route sera détruite et brûler jusqu'au sol. Je vous le promets sur ma vie. Nous ne faillirons point. "

L'Avatar attrapa quelque chose attaché à son coté, et le dégaina. Il tenait une épée d'un feu envoûtant et gravée de runes. Il toucha l'épaule de Urduuk avec celle-ci et le regarda alors qu'il refusait même de fléchir malgré la douleur. L'avatar fit un signe de la tête puis dit. " Toi, Urduuk, sera mon général. Tu mèneras mon peuple sur le droit chemin de votre destinée. Par le nom de Soulfire, j'ordonne que cela soit et reste. "
Il rengaina son épée puis en sortie une deuxième qui elle était accrochée a sa ceinture. " Cette épée fut bénie par Vallon Zek et forgeait dans le feu de Drunder. La lame impie Vel'Arek doit boire le sang des faibles, en échange elle te rendra plus fort que quiconque. Utilise la pour réclamer ce qui te reviens de droit, Urduuk."

Urduuk agrippa cette arme impressionnante et imposante et anticipa son poids. Elle semblait extrêmement lourde et deux mains ne serait pas que de bon effet pour l a manié, mais il pouvait étrangement la soulever à une main. Elle était faite d'une longue lame noire recouverte d'inscriptions antique tout le long. Il regarda l'avatar pendant un moment, puis se retourna et marcha vers Orrek, le Chef du clan.
"Voulez vous toujours nous voir comme des fermiers, seigneur ? Voulez vous toujours nous voir faible et sans défense ?" Grogna Urduuk, esquissant un sourire démoniaque.

" J'ai...J'ai juré fidélité a Zek, et je l'ai servi toute ma vie..." Balbutia-t-il nerveusement. " Je ne faillirai point..."

" Vous avez raison, seigneur, et votre mort devrait au moins aussi bien le servir ! " Urduuk plongea la lame sombre en avant, traversant ainsi le torse du Chef de Clan, regardant les yeux de l'ogre alors qu'il alla s’écraser à terre.
Il retira la lame du cadavre et la leva, pointe vers le ciel, regardant par quel étrange phénomène elle semblait boire le sang du seigneur tombé.

" Cela," trembla la voix de l'Avatar, " Est la volonté nécessaire pour régner sur ce monde. Et en ce moment même, mon allié, l'Avatar du Feu, apporte aux légions Orcs le même message de destruction. Ensemble, vous, les enfants de Zek, conquerraient ce monde et le nettoierai de la présence impie des Elfes et des Hommes. "

" Les paroles de Zek nous guideront, Avatar," le Général Urduuk proclama." Nous réunirons l'armée que tu as demandée et nous rebâtirons cette cité. Nous apprendrons les Arts Sombres et après, nous reprendrons ce qui nous a été ôtés, nous redeviendrons les maîtres de ce royaume ! "

L'Avatar regarda les ogres s'agenouiller devant leur souverain. Urduuk ferma légèrement les yeux puis regarda fixement vers l'Est. " Et quand le temps sera venu...", dit il avec dédain, " Gukta et les misérables Froglocks seront les premiers a tomber."

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Chapitre 5 : Un instant de réflexion
(Traduction ar maximmilian)

Les pas du Ranger étaient silencieux alors qu'il gravait le sommet de la colline. Aucun rocher ne bougeait, aucune brindille ne se rompit. Comme si la nature Elle même guidait ses pas.

Il atteint le sommet de la colline, et vit le moine, qui lui tournait le dos. Le regard de ce dernier semblait perdu dans le paysage, les Plaines de Karana à l'Ouest, et les Commonlands à l'Est. Le ranger s'approcha silencieusement, vers celui qu'il était venu chercher.

"Bienvenue, Avatar", dit le moine, sans se retourner. "Les préparatifs sont-ils finis?"

Le ranger s'arrêta et se sourit à lui-même. "Les rangers de Surefall sont prêts, et les Chevaliers du Tonnerre rassemblent leurs forces. Et vous, mon ami, avez une ouïe excellente."

"Ce ne sont mes oreilles qui m'ont dit que vous arriviez. Vos talents n'ont pas d'égal. Karana a bien choisi."

"Je me demande si c'est vrai", répliqua le ranger. "Il me semble que c'était hier que j'étais encore Askr the Lost, un réfugié contraint dans une caverne du Plan des Orages. Pourquoi Karana aurait choisi quelqu'un comme moi pour le servir?"

Le moine se leva et se tourna vers le ranger. "Il est normal de te poser tant de questions, surtout quant elles sont si pieuses. Mais de la même façon dont je fais confiance en la sagesse de Quellious, tu dois croire en la décision de ton maître. Quel que soit ce que tu étais avant, tu es maintenant l'Avatar des Orages, et tu as une tâche qui t'attends".

Le ranger acquiesça. "Tu as raison. Excuses mes craintes. Quand le temps arrivera, je ferai ce qui sera nécessaire."

Le moine sourit. "Je sais que tu le feras, mon ami. Puissions-nous tous deux nous montrer dignes des destins qui nous attendent."

"Qu'en est il de tes préparatifs, Avatar? Frreport sera-t-elle prête?"

Le front du moine se plissa. "Bien que peu nombreux, les Chevaliers de la Vérité vont s'en retourner défendre la ville. Leur sens du devoir est indéfectible. Ce ne fut pas facile d'obtenir la même chose de l'Ordre Ashen, cependant. La rébellion les a frappé de plein fouet, et nombreux sont ceux voulant faire fî de leurs devoir et rester seuls dans leur forteresse isolée. J'ai heureusement réussi à les convaincre. Grâce au devenir de la ville, comme je le supposai. Le Seigneur refusai de croire qu'une quelconque armée puisse mettre en péril son règne, et a choisi d'ignorer les menaces. Cependant, nous pouvons être certains qu'il défendra ses frontières quand il se rendra compte qu'aucun autre choix ne s'offre à lui."

Le ranger acquiesça. "J'ai senti la même résistance auprès de la famille Bayle. elle ne semblait vouloir accepter que l'armée de Rallos se reconstituait, malgré les preuves qu'elle pouvait en avoir."

"Les Rois et les Dictateurs ne voient que ce qu'ils veulent voir", répliqua le moine. "Mais il est un temps où la vérité ne peut être ignorée. Et ce temps approche".

"Ouais. Les Orcs du nord se rassemblent. je le pense pas qu'Halas soit capable de contenir leur assaut bien longtemps."

"J'ai le même sentiment pour Gukta. Les Ogres la reluquent avec envie, et leurs chefs vouent une haine viscérale pour les Froglocks. Mais les habitants de Gukta se refusent à quitter les terres qu'ils pensent leurs avoir été léguées par Marr, et ce, quel qu'en soit le prix."

Le ranger se déplaça jusqu'au sommet de la montagne, et jeta un regard circulaire tout autour de lui. De ce point de vue, il lui semblait pouvoir voir jusqu'aux confins d'Antonica. Il soupira et baissa le tête. "Tant de morts vont se produire. Es-tu sur qu'il n'y a aucun autre moyen?"

Le moine resta silencieux durant quelques instants, puis parla d'une vois douce mais assurée. "J'ai souhaité qu'il y ait une autre réponse, mais il n'y en a aucune. Bien que le chemin vers le Plan de la Discorde ait été clos, son influence tient toujours Norrath sous son jougs. L'Equilibre doit être rendu à ces terres et cet Age de la Guerre doit prendre fin. Mais il y a un terrible tribut qui doit être versé. Notre devoir est que ces deux cités doivent survivre, parce qu'avec les heures sombres qui viennent, toutes deux doivent perdurer."

Le ranger acquiesça à nouveau et se tourna vers le moine. "Alors nous ne pouvons échouer. Mon seul regret est de ne pouvoir en sauver plus".

Le moine ferma les yeux et devint silencieux. Le ranger le regarda, se demandant si son allié en savait plus que ce qu'il disait. Les minutes s'écoulèrent, sans qu'un mot soit dit. Enfin, le moine prit la parole.

"Ecoutes ce bruit, et souviens-t-en"

"Quel bruit?"

"Le silence", répliqua le moine alors qu'il s'éloignait du ranger. "Il ne s'attardera plus longtemps".

Le ranger le regarda s'éloigner, alors que lui même quittait le sommet. "Rien ne s'attarde" répliqua-t-il au vent. "Rien ne s'attarde".

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Chapitre 6 : la chute de Gukta
(Traduction par marneus)

« Par le nom sacré de Marr… Ils sont si nombreux ! »

Kyruk se tenait au sommet de la porte et observait le carnage en dessous. L’armée rallosienne semblait sans limite, s’étendant aussi loin de le marais que ses yeux pouvaient le voir. Durant les dernières années, les ogres avaient envoyé de nombreux groupes d’assaut dans Innothule, mais jamais quoi que ce soit approchant ceci.

Le capitaine Gormuk fit signe à ses archers de tirer une autre volée de flèches vers la cavalerie rallosienne, puis se tourna vers son ami. « Le nombre ne compte pas, car ces démons n’ont pas d’honneur dans leurs cœurs. Ils tomberont comme les autres envahisseurs l’ont fait. »

Kyruk secoua sa tête. « Je ne pense pas que l’honneur sera suffisant aujourd’hui. Ils franchiront bientôt les murs de Gukta et entreront dans la cité. Si ils atteignent le couvoir… »

« Non ! » croassa Gormuk, tirant une de ses propres flèches. « Ne pense pas de telles choses ! Marr nous préservera comme il l’a toujours fait ! »

Kyruk intonna une incantation et fit un mouvement. Des comètes de glace plurent de ses doigts palmés sur les ogres en dessous. Mais pour chaque ogre tombé, trois semblaient prendre sa place.

« Les tunnels Gormuk ! Tu dois ordonner aux gardes de rassembler les œufs et d’emmener les civils dans les tunnels, ou tout sera perdu. »

Le capitaine tira plusieurs autres flèches, marmonnant une prière avec chacune. Les ogres amenèrent alors des catapultes à la première ligne de leurs rangs, tandis que des mages invoquèrent d’énormes sphères de flammes pour les lancer contre les murs. Gormuk pouvait voir le combat lui échapper. « Nous avons combattu durement et longuement pour cet endroit. Tant de batailles avec les trolls… tant de sang versé. Comment pourrions nous l’abandonner ? Comment pouvons nous faire ça à celui qui nous a donné sa bénédiction sacrée ? »

Kyruk lança une boule d’éclairs vers les mages ogres, mais un bouclier les protégea de ses attaques. « C’est juste un lieu, Gormuk. Le marais nous préservera, et nous serrons forts à nouveau. Mais rester serait présomptueux, et la fierté mal placée apporte le déshonneur. S’ils restent dans les tunnels supérieurs, les civils pourront atteindre Guk sans danger, et les rallosiens ne seront pas capables d’amener leurs machines de guerre dans ces passages étroits. Là nous serons capable de soutenir un siège. »

Gormuk tira d’autres flèches, mais ses efforts étaient futiles. Les ogres continuaient à arriver, et de plus en plus de frogloks tombaient sur le champ de bataille. Les catapultes tiraient, envoyant d’énormes globes de feu s’écraser sur les murs de la cité, les mettant à rude épreuve.

Le capitaine se retourna et cria aux gardes en dessous. « Allez au conseil et dites leurs que nous ne pourrons pas tenir le mur ! Vous devez emmener les œufs et les larves dans les tunnels. Rassemblez tous les civils et guidez les vers Guk. Nous scellerons les tunnels derrière vous. »

Les gardes saluèrent et coururent obéir au capitaine. Gormuk se tourna vers Kyruk. « Les anciens disent qu’un sombre pouvoir s’est éveillé dans les profondeurs de Guk. Je prie pour qu’ils aient tort, et que l’antique citadelle protége notre peuple. »

« C’est la seule chose à faire Gormuk. Sur mon serment envers Marr, nous retiendrons ces monstres et nous donnerons le temps dont notre peuple à besoin pour s’échapper. »

« Nous ferons plus que ça ! » s’écria Gormuk. « Le marais sera rempli de sang ogre en ce jour ! »

Gormuk tira encore quelques flèches vers les rallosiens en dessous, puis lâcha son arc et dégaina son épée. « Assure toi que les tunnels soient scellés mon ami ! ». Puis avec un puissant bon, il sauta du haut du mur vers le champ de bataille en dessous. Il rejeta en arrière sa tête et lâcha un puissant croassement. « Pour Marr ! » et il chargea dans la mêlée, agitant son épée en avant et en arrière, s’ouvrant un chemin dans la ligne ogre.

« Gormuk, retires toi ! » cria Kyruk, tout en lançant un sort de protection sur le capitaine. Mais Gormuk avait chargé dans les rangs sans fin des ogres et avait disparu.

« Ton sacrifice ne sera pas vain mon vieil ami. » Kyruk incanta son plus puissant sort et relâcha tout son pouvoir sur les ogres en dessous. Les rallosiens tirèrent les catapultes plus près du mur et tirèrent à nouveau. Kyruk sursauta et murmura une rapide prière.

« Où est le reste d’entre eux ? »

« Nous ne sommes pas sûrs général. Le couvoir a été vidé, et nous ne pouvons trouver aucune trace des civils. Ils semblent simplement être… partis. »

Urduuk descendit de son cheval et approcha du sergent, son regard le fixant. « Partis ? Partis ? » Urduuk ferma son poing de maille vêtu et le lança en avant, l’écrasant dans la mâchoire de son subordonné. L’ogre s’effondra sur le sol autant par la force de l’intimidation que par celle du coup lui-même.

Le général se retourna et observa le débris fumant qui avait été Gukta. « Je vous avais ordonné de détruire toute trace de ces abominations dans ce marais pourri, et malgré tout, ils se débrouillent pour s’échapper. Comment ? Et plus important, où ? »

Un ogre musculeux s’avança et salua le général. « Je jure que nous n’avons pas brisé la ligne monsieur. Mais que ça soit par magie ou par quelque ruse, je crois qu’il n’y a qu’un seul endroit où ils ont pu aller. Vers Guk, dans les anciens tunnels qui étaient autrefois leur maison. »

Urduuk considéra les paroles de l’officier junior pendant un moment. « Oui, bien sur. Les frogloks doivent rechercher la seule source de sécurité qu’ils peuvent trouver. Vous, lieutenant, quel est votre nom ? »

« Danarg, mon seigneur. »

« Lieutenant Danarg, rassemblez vos soldats, et allez à l’entrée de Guk. Emmenez les dans les tunnels et nettoyez cet endroit maudit de la pestilence froglok une fois pour toute. N’en émergez pas tant que cette tâche ne sera pas accomplie. Suis-je clair ? »

Danarg salua à nouveau. « Je ne faillerais pas général. » Il se retourna et se mis en mouvement en ordonnant aux autres de le suivre.

Urduuk grimpa sur sa monture et s’adressa à ses troupes. « Comme prévu, le reste d’entre vous se divisera en deux ailes. Ceux d’entre vous qui portez la marque de Tallon vont sécuriser Innothule et aller au nord pour rencontrer notre allié orc dans le Ro méridional. Ceux qui portent la marque de Vallon vont chevaucher avec moi vers le Feerrott et se préparer à prendre les montagnes de Rathe. »

Un des conseillers de Urduuk s’approcha de lui. « Général, le bras de Vallon a subit de lourdes pertes en prenant Gukta. Ils ont besoin de renforts. »

Urduuk acquiesça. « Nous entrerons dans le temple de Thule et nous ajouterons les forces de la Peur à nos rangs. Ils feront un ajout utile à notre armée. »

« Mais général, les Amygdalan étaient réticents à se joindre à nous avant. Qu’est-ce qui pourrait avoir changé dans leur tête maintenant ? »

« Leur avis n’a pas d’importance, car ils servent un dieu faible et silencieux. Ils nous rejoindront, ou nous détruirons leur temple branlant, et nous pulvériserons la porte de la Peur. »

Urduuk fit signe à sa légion de se mettre en marche vers l’ouest. Il savait que ses troupes avaient goûté à la conquête, et qu’ils en voudraient bientôt plus. « L’avatar avait raison, » se dit-il à lui-même tandis qu’il chevauchait vers le Feerrott. « Ce monde sera bientôt à nous. »

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Chapitre 7 : La neige en feu
(Traduction par marneus)

Ne te retourne pas, se dit-elle. Ne regarde pas en arrière.

Mais évidement, elle le fit.

A travers la brume épaisse de la neige qui tombait, elle pu apercevoir la bataille qui faisait rage derrière eux. Elle vit Halas en train de tomber, son peuple défendant bravement leur cité contre le raz de marée d’orcs des neiges. Le moindre de ses instincts lui ordonnait de faire demi tour et d’aider sa tribu, mais elle savait que ce qu’elle faisait était important. C’était son devoir de ne pas mourir sur le champ de bataille. Et donc, elle continua à marcher.

« Aimara, nous devons retourner et combattre pour la ville, » lui dit le barbare imposant. « Ce n’est pas juste d’abandonner notre maison à ces monstres. »

« Tais toi, Murbeck, » lui répondit-elle froidement.

Il serra ses dents. « Ne me parle pas de cette façon, femme ! Je dis que nous faisons demi-tour et que nous mourrons glorieusement au lieu de fuir comme des rats d’un bateau en train de couler ! »

Elle se retourna et le cogna violement dans l’estomac, puis lui mis un uppercut. Murbeck retomba dans la neige.

« Ecoute moi ! »lui dit-elle, suffisamment fort pour que les autres l’entende. « Je veux combattre pour la ville autant que toi. Mais nous avons reçu l’ordre de guider les enfants et les anciens en lieu sûr, et par les dieux, c’est ce que nous ferons ! Si tu tiens tant à ce que ton sang soit répandu sur la neige, Murbeck, alors dis le moi, et je te satisferai ici et maintenant. »

Murbeck se releva lentement, tenant son estomac. Il baissa la tête. « Je remplirai ma mission, Aimara. »

Elle s’avança vers lui et retira la neige de son armure. « Bien, » lui dit-elle, « car je vais avoir de votre force très bientôt. Nous devons traverser le Terrier Noir, où nos épées seront testées. Maintenant, va à l’arrière, et vérifie que tout le monde tiens le rythme. » Il acquiesça et marcha vers l’arrière du groupe.

Aimara observa sa bande de réfugiés. Ils étaient des centaines, la plupart trop vieux, trop jeunes ou trop malades pour rester derrière et combattre. On lui avait confié un nombre dangereusement bas de soldats pour les escorter tous vers Qeynos. Les lourdes chutes de neige avaient été une bénédiction, car elles couvraient à la fois leur exode et les traces qu’ils laissaient derrière eux, mais malheureusement elles rendaient également le voyage difficile pour les plus faibles.

Elle leur fit signe d’avancer à nouveau. Aimara les guida à travers les goulets étroits qu’elle avait appris à si bien connaître en tant que jeune fille. C’était de meilleurs temps.

« Si l’un d’entre eux sonne l’alarme, nous sommes tous morts, » murmura Murbeck.

Aimara acquiesça. Elle fit signe aux archers sur les rochers au dessus d’eux.

Les flèches filèrent silencieusement, perçant les cous des gnolls gardant l’entrée du tunnel. Ils gémirent légèrement comme ils s’effondraient.

« Nous n’avons pas beaucoup de temps. Ils sont plus nombreux à l’intérieur. Bougez ! »

Aimara fonça dans la caverne, flanquée par Murbeck et une douzaine d’autres guerriers. Il faisait sombre, mais ils pouvaient distinguer un feu de camp en avant. Elle couru vers lui, réprimant un féroce désir de hurler un cri de bataille halasien. Les gnolls levèrent les yeux et les virent arriver, mais ils purent à peine dégainer leurs armes avant que les barbares soient sur eux.

Le combat fut court et violent. Murbeck semblait content, mais Aimara savait que l’élément de surprise n’allait pas les aider beaucoup plus longtemps. « Dit aux autres de rentrer dans les cavernes, mais de rester bien derrière nous. Nous avançons. »

Les soldats se glissèrent précautionneusement dans les passages rocheux. Bien qu’elle ait traversé cet endroit de nombreuses fois, il était facile de se laisser embrouiller par les tours et détours. Elle savait qu’ils arriveraient bientôt dans un espace ouvert où ils ne pourraient plus se cacher.

Aimara pris un virage et là, directement devant elle, se tenait un jeune garde gnoll. Il sembla aussi étonné de la voir que elle, et ils restèrent figés pour ce qui sembla une éternité. Elle bougea en premier, levant son épée et l’abattant. Mais avant que le coup puisse faire mouche, le gnoll se recula et lâcha un bruyant aboiement.

Le gnoll était silencieux quand il s’effondra au sol, mais elle savait que le dommage avait déjà été fait. « Soyez prêts ! » murmura-t-elle aux autres. « Les voila ! »

Ils guidèrent les derniers civils à travers la mâchoire de roc béante qui marquait l’entré du Terrier Noir en venant des Collines de Qeynos. La bataille avait été féroce, et trop d’entre eux étaient tombés. Mais il n’y avait pas le temps de pleurer les morts.

« Nous allons vers le sud, » dit-elle sombrement. « La cité nous attends la bas. »

Il faisait plus chaud ici, mais la fourrure de son armure était trop confortable pour l’abandonner. En plus, elle comptait bien s’en servir à nouveau, quand elle retournerait dans son pays natal pour apprendre une bonne leçon aux bêtes qui avaient osé profaner les Terres du Nord.

Comme ils marchaient, Murbeck s’approcha d’elle. Ses yeux regardaient devant lui pendant qu’il parlait. « Tu nous as bien commandé, Aimara. Je regrette de t’avoir défié le jour où nous sommes partis. Ce n’était pas juste. »

Elle lui sourit, mis ses bras autour de lui et l’enlaça. « Ce n’est pas grave, mon mari. Tu as seulement voulu faire ce qui était dans nos cœurs à tous. Mais notre peuple sera mieux servi en prévenant Qeynos de ce qui arrive, car tu sais bien que ces orcs ne s’arrêteront pas à Halas. Et de toute façon, qui d’autre que les enfants du nord apprendra à ces faibles humains à défendre leurs frontières, hein ? »

Il ricana. « Il fait si chaud ici. La neige me manque déjà. »

« Tout comme moi mon amour, elle me manque tant. »

Ils traversèrent les collines herbeuses et firent route vers Qeynos. Elle repensa à la sauvagerie de l’attaque des orcs et se demandant si cette cité serait capable de supporter un tel assaut.

Dans son esprit, elle revit Halas brûler, et frissonna.

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Chapitre 8 : La tempête se prépare
(Traduction par marneus)

Urduuk se tenait au sommet de la crête des collines et observait la prairie au sud. Les villages orcs épars qui parsemaient le paysage étaient complètement éclipsés par les légions d’ogres et d’orcs qui composaient l’armée rallosienne. Aussi loin que sa vue pouvait porter, il y avait des soldats qui attendaient ses ordres. Cela lui plu.

« Ils sont prêts, lieutenant Ignara. Demain nous commencerons la marche à travers les sables qui nous amèneront à Port Franc. Et quand nous arriverons, nous le brûlerons jusqu’aux fondations. »

« Oui, général, » répondit-elle. « Des espions envoyés par les orcs rujarkiens nous indiquent que Port Franc est mal préparé pour notre arrivée, et tombera vite. Cependant, je pense qu’il est improbable que Lucan ne sache rien de l’approche de notre armée. Il est peut-être en train de nous tendre un piège. »

« Ridicule ! » grogna Urduuk à travers ses dents serrées. « D’Lere est un idiot, et sa ville s’effondrera aussi facilement que Gukta. Je vais détruire son trône, tout comme j’ai profané le temple de Cazic-Thule. Rallos Zek a écrit notre victoire, et m’a promis ce monde. Je dominerais les cendres de Norrath jusqu’à ce que mon père revienne. »

« Votre… père ? » demanda-t-elle, hésitante.

« Bien sur. Je suis le fils et l’héritier de Zek, j’ai reçu la lame maudite Vel’Arek comme symbole de ma puissance. Douterais tu de ma lignée et de ma naissance, Ignara ? » Urduuk tira son épée et verrouilla son regard brûlant dans ses yeux.

Ignara le regarda sans respirer. Elle connaissait le destin qui attendait ceux qui contredisaient Urduuk.

« Je n’ai aucun doute, mon seigneur et maître, » dit-elle, inclinant sa tête. « Vous êtes bien le fils de Zek »

Sa poigne se resserra sur la lame noire. Elle pensait qu’il pouvait l’abattre d’un instant à l’autre, laissant sa tête en avertissement pour ceux qui lui ferait défaut. Au lieu de cela, il rengaina l’épée.

« Ordonne aux troupes de camper. Nous nous en irons à la première lueur de l’aube pour notre voyage à travers le désert de Ro. »

« A vos ordre, général, » répondit-elle. « Marcherons nous sur T’Narev ? »

« Non, » répliqua Urduuk. « Tenir un siège contre la forteresse des montagnes de l’Ordre Cendré serait une perte de temps et de ressources. Laissons les rujarkiens les prendre quand Port Franc ne sera plus que ruines. »

Ignara n’osa pas le défier à nouveau, même si elle ne pensait pas qu’il soit sage d’ignorer le danger représenté par les moines. « Il sera fait selon vos désirs, mon seigneur. » Elle salua et se dirigea vers le bas de la colline.

Urduuk surveilla encore son armée. Il savait que les autres à l’ouest était également prêts. « Les miens, » se dit-il. « Bientôt tout sera à moi. »


« Ils arrivent ! » hurla Niffet comme il approchait des portes. « Ils arrivent ! »

Son cheval était toujours au galop quand il entra, mais le halfling tira fort sur les reines pour l’arrêter rapidement. Il sauta du dos du cheval et hurla à nouveau. « Les rallosiens arrivent ! »

Les gardes de la cité l’entourèrent. « Identifiez-vous ! » ordonna le cavalier.

« Je suis Niffet de Surefall, on m’a commandé de rester en sentinelle dans les plaines. J’ai reçu l’ordre de revenir quand les armées des ténèbres approcheraient. »

« Reçu l’ordre de qui ? » demanda le capitaine.

« De moi, » répondit une voix.

Le capitaine se retourna et vit le ranger qui se tenait devant lui. Il était vêtu d’une cote de maille vert foncé, un arc de bois ornementé accroché sur son dos. La boucle sur sa ceinture portait le symbole de la gardienne des pluies.

« Avatar, » dit Niffet, s’agenouillant, « le moment est venu, comme vous l’aviez dit. »

« Lève toi, Niffet, » dit le ranger. « Dit moi ce que tu as vu. »

Le halfling se redressa. « Je campais dans l’une des anciennes tours de garde, veillant. J’ai vu des formes sombres qui se cachaient à l’horizon. C’était comme si les montagnes elles-mêmes s’approchaient, mais ce n’était pas des montagnes. C’était comme un mur de géants, venant de l’est, et du sud venait des ogres et leurs esclaves gnolls. Ils étaient nombreux, si nombreux. »

« Tu as bien travaillé. Mes veilleurs au nord m’ont informé que les orcs contrôlaient Noir Terrier, et commençaient à en venir. Les rallosiens ont commencé leur marche vers Qeynos. »

Le capitaine de la garde acquiesça. « Le seigneur Bayle nous a dit que vous viendriez nous guider, Avatar. Nos forces sont prêtes à défendre la ville. »

« Bien, » dit le ranger. « Scellez les portes et mettez toutes vos troupes en alerte. Je vais tenter de nous faire gagner un peu de temps. »

« Comment ? » demanda le capitaine.

Le ranger se pencha et prit un pendentif autour de son cou. Il murmura une incantation et la gemme bleue commença à briller. Au loin, le tonnerre retenti à travers la plaine.

« Les tempêtes les ralentiront, mais pas pour longtemps. Nous devons nous préparer. »

« Scellez les portes ! » ordonna le capitaine. Les portes géantes de fer et de bois commencèrent lentement à se fermer. Le capitaine se retourna et donna les instructions à ses hommes.


« Il y en avait tant, Avatar, » dit Niffet au ranger. « Comment pourrions nous les retenir ? »

Le ranger ne dit rien, écoutant le tonnerre se rapprocher.


Trahi siffla-t-il. Trahi !

La chose remua dans les ténèbres, enfermé depuis si longtemps. Sans forme. Lent. Froid. Seul.

Vous avez oublié. Vous allez devoir vous souvenir. Vous apprendrez tout comme les autres qui ont blessé ses enfants.

Le rituel était complet. Le cadeau n’était plus scellé. La leçon allait venir.

Profanateurs ! Vous connaîtrez la Peur jusqu’à la fin des temps !

Il filtrait. Ondulant. Roulant. Se déplaçant. Grandissant.

Son cadeau vous trouvera. Il vous trouvera tous.

Le nuage vert s’éleva dans l’air immobile du temple. Il se déplaça à travers les couloirs, puis plus vite. Cela toucherait le premier d’entre eux bientôt.

Trahi ! Siffla-t-il à nouveau. Mais Bientôt vous apprendrez.

Si ça avait eu un visage, ç’aurait sourit.

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Chapitre 9 : La bataille du défi
(Traduction par marneus)

Le pendentif brillait comme un feu bleu autour du cou du ranger qui appelait la foudre du ciel, frappant les foules d'orcs et d'ogres. Il tirait flèche après flèche dans leurs rangs, faisant tomber les bêtes cruelles les unes après les autres.

Mais il savait que ce ne serait pas suffisant.

L'armée de Qeynos était largement surclassée. Malgrès les tempêtes en furie au dessus d'elles, les légions rallosiennes s'approchaient encore. Les géants venus de l'est arrachaient des rochers et s'en servait comme armes, les jetant contre les murs de la cité. Il semblait certain que les portes allaient bientôt céder, et ensuite tout serait perdu.

Le ranger fit signe à ses archers de tirer sur les géants, mais les massives brutes étaient difficile à abattre. Et les orcs... Les orcs étaient partout.

"Pour Qeynos!" cria le ranger, et se troupes l'acclamèrent. Ils combattent bravement, se dit-il.

"Pour rien du tout!" répliqua une forte voix sifflante provenant du milieu des rangs rallosiens. Le ranger leva les yeux. Le mur de géants se sépara, et là, au milieu des orcs et des ogres, se tenait une créature qui semblait faite de feu.

Niffet se rapprocha de son leader. "Quelle est cette créature?"

"L'avatar de la Flame," répondit le ranger. "L'élu de Solusek Ro."

"Oh. Et bien, je n'ai aucun doute sur le fait que vous puissiez le vaincre," annonça le halfling, avec une once d'incertitude dans la voix.

Le ranger dégaina son épée. "Continuez à abattre les géants. Les portes de la cité doivent tenir." Il commença alors à s'ouvrir un chemin à travers la masse des orcs, se créant une voie vers la créature enflammée.

"La milice se replie Général. Port Franc sera bientôt à nous."

Urduuk sourît. "Comme je te l'avais dit Ignra. Je vais avoir la tête de Lucan sur une pique avant la fin de la nuit."

L'ogre veillait sur le champ de bataille. Ses troupes déferlaient partout, écrasant les défense de la cité, aussi bien en nombre qu'en férocité.

"Superbe" murmura-t-il.

"Oui en effet," répliqua une voix familière. Urduuk se retourna pour faire face à l'imposante créature.

"Avatar!" s'exclama-t-il.Etes vous venu voir ma victoire?

"Tu as bien agi, Urduuk. Ce chaos est extraordinaire. Je suis impatient de voir ton armée décimer les autres continents à leur tour."

"Ceci est juste le commencement, je vous l'assure. Quand Antonica sera nettoyé, nous irons à Faydwer, puis--"

"général" cria Ignara. "Nous sommes attaqués sur notre flanc sud!"

Urduuk regarda vers le désert. Une petite mais puissante force était en train de pénétrer ses rangs, frappant les rallosiens avec une puissance considérable.

"Ces maudits moines ont rejoint la fête," marmonna-t-il coléreusement.

"Pourquoi n'ont-ils pas déjà été éliminés?" Demanda l'avatar. "Le servant du Tranquile va leur donner une force que tes petites légions ne possèdent pas."

"J'ai ordonné qu'ils soient détruits, mais mon lieutenant incompétent m'a trahi! Je vais lui montrer le prix de l'échec!" Urduuk tira son épée en approchant d'Ignara.

"Attendez général!" hurla Ignara. "Quelque chose d'autre approche du sud!"

Urduuk se retourna. Un épais nuage roulait à travers les sables, assombrissant le ciel avez un dense voile vert.

"Qu'as tu fait Urduuk?" lui demanda l'avatar. "Qu'as-tu fait pour libérer cette folie?"

Le nuage bougeait vite en direction des rallosiens. Aussitôt qu'il atteint la limite des rangs de l'armée, les ogres qu'il toucha tombèrent au sol sans vie. Le général les regarda suffoquer pour un moment avant de s'écrouler ensuite.

"Ma monture" ordonna Urduuk. "Le fils de Zek doit vivre pour combattre un autre jour. Apportez moi ma monture!"

Mais il ne restais plus personne pour obéir. Le brouillard encercla le général, tuant tout ceux autour de lui. Ignara lutta pour respirer, s'approchant de son leader, mais finalement, même elle s'effondra.

"Idiot!" cria l'avatar à Urduuk. "C'est toi qui a apporté ce destin à ton propre peuple! Les orcs sont mon seul espoir maintenant. Je vais m'occuper des moines moi-même." L'imposante silhouette se dirigea vers le centre de l'armée orc.

Le brouillard se concentra autour de Urduuk, ne lui laissant aucun chemin de repli. Il battait de son épée dans le nuage vert, mais il n'y avait rien de solide à frapper.

Sacrilége! lui murmura-t-il. Le temps est venu de payer pour tes crimes.

"Qu... Qu'êtes-vous?" tempêta Urduuk.

Je suis la voix de celui que tu as trahis. Ta fierté a mené ton peuple à sa chute, tout comme dans les anciens temps. Mais cette fois, la vengeance sera mienne.

"Je n'ai trahi personne!" cria-t-il en réponse, agitant son épée follement.

Menteur! La Peur aurait pu être ton alliée. Mais au lieu de ça, tu es entré dans le temple et tu as mis en esclavage ses enfants. Ton insolence sera la mort de ton peuple. Mais ton âme, blasphémateur, connaîtra la Peur pour toute l'éternité!

"Non!" hurla-t-il, mais il n'y eu pas de réponse. La nuée verte l'enveloppa, s'infiltrant dans les poumons d'Urduuk, et lui volant son souffle. Tout autour de lui, le général pouvait voir ses soldats tombés, débris perdus de son armée autrefoi

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